vrijdag 20 maart 2009

Rosseel sort de son Appartement

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Je suis naïf. Heureusement, hélas! Suis-je un naïf? Ce n'est pas la même chose. Au contraire, "être naïf" et "être un naïf", c'est point de vue de toutes les logiques (je parle de logiques reconnues par les Académies qu'on appelle Universités) consistantes, paraconsistantes, non-consistantes, fuzzy ou non-existantes, tout à fait contradictoires. "Être naïf" et "Être un naïf", ça s'exclut! Soit.

Je ne sors de mon appartement (que j'aime comme j'aime son ambiance saint-gilloise) qu'une fois par semaine. Mais si je sors, je sors bien. Je ne sors pas pour 5 minutes, mais pour toute une journée, pour toute une nuitée, pour toute une vie. Cette semaine, j'avais choisi de sortir ce jeudi, jour déjà écoulé selon le calendrier mais, selon/pour/en moi, qui vous parle d'un cybercafé Centre Bxl, à peine commencé. (Il n' y a pas de Commencement ni de Fin, ni de Terminus, tout ayant été prévu par la Providence qui, depuis qu'elle est morte de vieillesse ou par maladresse, ne se mémorise rien; ce qui est suspect: les Providences qu'on a connues depuis la disparition des dinosaures se souvenaient bien de leur mort, c'était leur raison d'existence!). Soit. Maintes fois soit ou enfin!

J'avais choisi comme point de départ/arrivée, comme fusil/cible, le vernissage de StreetForms - ou Streetform's and/or Streetforms', suivant la source officielle sélectionnée par ma naïveté, soit le bourgmestre de Saint-Gilles (un bon ami à moi! prends garde!), soit son échevin compétent pour la "culture" et "les cultures" - macro et micro, soit le magazine "Info Culture" édité par ces deux monsieurs mentionnés, ou produit de génération spontanée de papier superflu - enfin, on s'en fout vachement!

Street'Froms (etc.), c'est un "Festival des Arts-Urbains", un mois de spectacles amusants, déprimants et paranoïdogènes, qui se déroulent un peu partout sur la surface de la Commune de Saint-Gilles à Bruxelles, du 17/3 jusqu'au 14/4 2009, jours choisis tout à fait aléatoirement; mais cela ne doit donner idées à personne: tous les jours, même les "périodes" de notre Histoire sont choisis de cette même manière! J'avais pris contact avec quelques êtres humains afin de me joindre là-bas, à la Maison des Cultures, Belgradostraat 120 rue de Belgrade (proche du Midi).

[J'ai pris, avec mon gsm que je haïs, quelques photos là-bas, mais je dois demander Mobistar comment je peux transférer ces "Sept Miracles du Monde" à ce blog. Je haïs Mobistar comme je haïs mon gsm, bien sûr! Je suis en termes deleuziens un "devenant-homme" plein de sentiments germinaux et enfantins/infantiles, en tout cas "minoritaires" - en termes deleuziens, n'oubliez pas!]

C'était gai là-bas, comme partout où on vient voir pour boire gratuitement! Et en effet, l'ami/amie que j'avais alarmé/ée de l'événement, qui est sociologue et cinéaste, donc chômeur/chômeuse, donc mentalement malade comme sont aussi tous les gens pensionnés comme moi/Moi donc, et donc en attente d'être abattu/abattue par une patrouille de policiers gantois (dont le chef de corps lui-même est consigné par cette même patrouille de quatre composantes élémentaires dont une de sexe féminin) ... enfin. Je me perds de chemin.

Il/Elle était là. On a discuté une bonne heure de "le politique" et "la politique", du "social" et du "non-social" et aussi de nos préférences divergentes de marque de poudre à laver, de ce qui est "flamand" chez les "flamands" ou simplement "débile" (la débilité ne connaît pas d'ethnie et n'est pas raciste, il semble selon les bulletins de l"American Medical Association; le bande des Daltons qu'on appelle en Belgique l'Ordre des Médecins ne publie jamais de bulletins, heureusement!). Puis il/elle est parti/ie: homme/femme seul/seule avec enfants, vous comprenez! J'ai parlé à un tas d'autres gens qui me semblaient faisants partie de ce qu'on appelle l'Humanité (je ne fais pas référence au quotidien du Parti Communiste Français, dont je ne sais plus si c'est encore un quotidien, ou devenu un hebdomadaire ou un mensuel, ou simplement un Bulletin de l'Ordre des Communistes Combattants mais Pas Trop Combattants donc Toujours En Vie - OCCPTCTEV Section française de L'Internationale ... etc; je m'êmbête, un de mes actes que je déteste chez moi-même, c'est que de temps en temps je deviens bête).

Je veux dire des gens bien habillés, qui articulent bien leur mots, vous comprenez. Je me souviens d'une dame parce qu'elle était toute petite (j'ai peur de gens qui sont plus de 2 mètres, surtout quand ces monstres sont des femmes!) et qui était vêtue tout en rouge (au moment que je vous parle, elle s'est sans doute déjà déshabillée). Tout en rouge comme le Standard de Liège et le drapeau des socialistes quand j'étais encore un garçon qui savait quand parler et quand se taire (enfin, c'est en tout cas ce qu j'ai vu d'elle, je n'ai pas fait de fouilles légales ni illégales). A base d'une conversation nietzschéenne, j'ai déduit qu'elle était intelligente mais je ne me souviens plus que cette intelligence était la sienne ou celle de ses 2 Maîtres au Vrije Universiteit Brussel, accusés à tort d'être de tendance lacanienne. Que je lui ai demandé de saluer de mon part! (Ce qu'ils méritent! Je ne salue pas des chercheurs/chercheuses de poux! N'est-ce pas, Arthur?).

Avec joie non-quantifiable j'ai compris de ses essais à elle de dire aussi quelque chose (on était encore dans le Temps à ce moment, pas dans la Durée bergsonnienne, donc c'était moi/Moi qui occupait la Parole et même "Les Mots et les Choses"), de ses propos que Le KultuurKafé, le KK (ou caca, un de ses 2 deux maîtres nommait, au temps de "ce temps perdu qu'on ne peut pas rechercher", ses produits intellectuels du caca, produit de gré ou de force, mais en tout cas immédiatement confisqués; il parlait "juriste", puisque, entre autres, il avait étudié le Droit et même les Droits, aussi bien ceux de Strasbourg que ceux de Zichem-Zussen-Bolder). Enfin, qu'au KK les étudiants, assistants, chercheurs, professeurs, employés, techniciens, gardiens de nuit, voisins et gens de partout se retrouvent encore de la même manière que dans "mon" temps (Temps qui là-bas, au KK, est assez fréquemment devenu Durée).


Mais tout ces "corps" à l'air humain, au fond ne m'intéressaient que peu. Le couleur rouge, ça oui, toujours! Il semble que c'est inscrit dans nos gènes: les fruits deviennent rouges quand il sont mûrs et comestibles! Mais moi/Moi, je cherchais des traces, des "représentations" de l'organisateur du Slam du 4 avril, partie du programme (je vérifie vite si c'est un ou une programma en français; en russe, c'est Programma, en tout cas dans le patois de Saint-Petersbourg de 1917; diable! diable! où est la neige d'antan?) StreetForms/StreetForm's/Street(Animal)Farms (Nom de Dieu! On entre peu à peu dans la Durée!). On (au moins trois personnages qui figuraient dans le vernissage) me désignait un certain Rival (nom très approprié au moment que, maintenant, j'écris ces phrases encore pleines de santé mentale). "Il n'est pas encore là!" "Il va arriver!" "Oui oui, il arrive!". Bien sûr, que Rival arriverait, mais: où? (Comme disait le philosophe allemand Peter Sloterdijk, la question n'est pas "Qui est l'Homme? Wer ist der Mensch?" mais "Où est l'homme? Wo ist der Mensch?". En tout cas: ou Rival n'était pas l'Homme, ou il n'était pas là où l'Homme est. Soit. Cherchant cet être mythologique nommé Rival, ma langue glisse peu à peu du flamand vers le français (que je préfère au néerlandais ou au flamand, mais soit!), langue qu' à ce moment je n'avais parlé que quelques moments, à titre "administratif" (par exemple "Rival, il est déjà arrivé?"). Le bourgmestre, je n'ai pas vu, mais à lui je m'adresse toujours en français, ainsi évitant le risque d'être pris pour un flamingant de l'arrondissement BHV.

[Attends. Le cybercafé içi ferme les portes qu'il n'a pas! Je vais arrêter un taxi, il fait déjà jour, je ne vais donc pas le confondre avec une camionette des Postes. Minute. A tantôt!]

De Temps en Durée, je me vois entouré de gens, artistes, buveurs de vin et de bière, gens de Saint-Josse et de Molenbeek, des pipos qui viennent toujours là où on peut boire gratuitement et où on projète des vidéos et d'autres trucs amusants. Mais attends! Ils parlent la langue deleuzienne. "Quel philosophe, ce Gilles Deleuze!". Trois "durées" après, cela sera devenu "Quel mec, ce Deleuze!". Soit! Des gens donc de mon type favori d'Übermensch. Il y en a des beaux et des belles, des laids et des déformés, des Dostojevskiens et des marquises de Sade. Ils et elles boivent du vodka et du lait, il y en a même un ou une qui ne boit rien du tout: un vrai Surhomme! Ce n'est pas un lui ou une elle mais vraiment Das Ding d'Immanuel Kant. "Comment tu t'appelles encore?" "Eric, avec c, pas avec k!" "C'est un nom irlandais, non?" "Mais, non, camerade, c'est suédois! Il est fêté le jour du 18 mai, mais dès Octobre 2009 ce jour sera nommé Saint Père Damien!" "On va l'écarteler, ce Damien, où habite-t-il, cet idiot?" Enfin, des gens vraiment sympa donc! Leur mots me vont droit au coeur. Et en effet, on m'embrasse, on touche mon corps et ses organes, comme Jésus faisait avec tout ce qui barrait sa route, les lépreux par exemple. "Allez, c'est fini içi, on va en ville! Tout ce qui est Deleuze, qu'il nous suit!". "Bien, bien! D'accord, mais je me sens un peu faible, je voudrais d'abord manger un petit chose!" "T'en fais pas, Eric! On va chez une copine, c'est son anniversaire, elle va te faire une omelette". Faire quelqu'un une omelette? N'est-ce pas un proverbe dubieux? Mon beau-frère de Dunkercque, quand il disait "on lui a fait une omelette", je ne me souviens pas que ce "lui" a reçu un bon repas, n'est-ce qu'un saucisson de bière. "Un saucisson de bière me suffit, camerades! Seulement couper cette faiblesse. J'ai pas encore déjeuner aujourd'hui." OK.

On fait une longue marche, presque une chinoise, et pas d'institutions à traverser! Une marche dans un désert deleuzien. Rue de Belgrade, avenue du Roi, gare du Midi où on prend un tram vers la Bourse. On sonne à une maison rue Borgwal. La sonnette ne répond pas. "Elle fait de la musique! Elle regarde des images! Elle n'entend pas la sonnerie. Merde!" "Une vraie deleuzienne donc?" "Je te rassure, Eric, une vraie! Eric, c'est un nom irlandais, non?"

On est déjà entré dans la Durée quand, enfin, on (un groupuscule de 5, 6 Surhommes et Surfemmes, dont un/une est Das Ding) envahit le Café Central, un café derrière le coin de la rue de l'appartement où la deleuzienne regarde ses images et joue au violon. "La Belle Epoque", j'observe et je constate. Je fais part de cette vérité à l'exemplaire du Surhomme qui est encore assez proche pour m'entendre. "La Belle Epoque?" "Beh, on s'amuse, on danse et quelques kilomètres d'içi on se met la baïonnette dans les tripes!" "Haha, Eric! Vraiment, haha!" Malheureusement, il n'ont même pas de saucisson de bière dans ce lieu pantagruélique!

Ils/elles boivent. Moi/moi, je bois aussi, bien sûr. Je ne suis pas Das Ding. Ils/elles boivent encore plus. Moi/moi aussi, je bois encore plus. On vit dans la Durée (il semble que quand un de nos SurDinges regarde son gsm il est 1u54 - seulement. Je nous croyais déjà au jour du jugement dernier). Et ils/elles boivent. Et parlent. Enfin, à double langue.

S'il ya des gens que je déteste, ce sont ces gens qui quand ils sont ivres racontent le contraire de ce qu'ils disent quand ils sont jeûnes.

"Jeûne?" "Oui, cela veut dire qu'on a pas encore manger quelque chose." "On finit nos bières, et on va manger un pitta en face!" Et ils/elles boivent. Moi/moi, je bois comme eux/elles/Das Ding. Je quitte la baraque, en face il n'y a rien (ce que je doutais déjà), mais Bruxelles, quartier Saint-Géry, on a vite trouvé un pitta bar. Je prends un pitta kefta (4 euro) et une bière (1.75 euro). Je rentre au Café Central. "Tu te sens mieux?" "Pas mieux, moins faible!" Quelle misère!

Il y a une table libre dans le café, qui pour le reste est plein de gens et de pseudo-gens fourmillants. J'avais déjà remarqué cette table avant d'aller manger mon pitta. Sans doute, c'est la table à Dieu, ou la table au Diable. La table à Moi/moi donc ("Eric, c'est un nom irlandais, non?"). Je m'y assieds et j'attends les putes plus la P... respectueuse de la mythologie sartrienne. Ils arrivent en masse. Je les refuse tous et toutes. Ce que je veux, c'est Das Ding.

Je prends un taxi. Et je reviens au point de départ. Mes chats sont fâchés. J'avais oublié de leur donner du Whiskas avant de faire ma sortie hebdomadaire dans ce qui est appelé le Monde (pas le quotidien, hé; Die Welt als Wille und Vorstellung!

Da wo ist der Mensch!

[Excusez-moi les fautes d'orthographe et autres erreurs. Ma sortie, ça fatigue! Je rectifierai en cours de la journée.]

1 opmerking:

Anoniem zei

stel dat je het leven lijdt van de doorsnee postmoderne mens, hoewel je anders bent, want het herinnert mij dat ik van jou die overproductie aan schrijven heb in mijn archieven, dat gaat van een opinie in DM in 1993, tot de autodestructieve auot-observatie van Pessoa tot sociologische zever over werklozen. Net zoals Hary Mulisch dan ook meldde in zijn voer voor psychologen : psychologen geven het bewijs dat ze werken door middel van het schrijven. Altijd maar schrijven. O ja, een kleine informatie nog, die nergens in de pers mag of kan gemeld worden : een invalied persoon met kind ten laste heeft ietsje meer dan 1000 euro maandelijks, met 600 euro huur voor klein brussels appartement. Zopas opnieuw zijn belastingsformulier ontvangen, hij moet 687 euro belastingen betalen. Waarvan zal hij dan leven? Internet? Denk niet dat het gaat om een vergissing want dat is de wet, met deurwaarders die klaar staan. Was er geen internet dan denk ik dat de boel ontploft en er veel bloed en doden vallen. Of niet soms? Patrick Pitteman.